Coralie Boulez, elle, ne doute de rien. Elle va d’abord multiplier les intérims, puis travailler dans une société de marketing liée à Solvay Brussels School, avant de rejoindre une entreprise informatique hollandaise qui ouvrait une antenne à Villeneuve d’Ascq. Après un passage comme Account Manager chez Cap Gemini, elle reprend sa liberté.
« C’était clair que je ne pouvais pas travailler pour une grosse entreprise, explique Coralie Boulez. J’insupporte certains directeurs». Dotée d’un solide bon sens, pas timide pour un sou, elle aime les discours clairs, le parler simple. Histoire de bien se faire comprendre. « A force de compliquer les choses, on ne récolte que des problèmes ».
Tombée dans la marmite de la chimie
Et puis, d’origine, elle était « tombée dans la marmite ». Celle de la chimie. Son père, Jean-Pierre Boulez, aujourd’hui décédé, a créé la société CHEMBO, en 1999, dans le zoning Ouest de Tournai (Blandain) suite à la centralisation et la fusion de plusieurs sites de production, tant en France qu’en Belgique. Une expérience industrielle, dans la grande distribution et le marché du bricolage, qui remonte à 1974 et qui s’est accrue principalement dans le domaine de la R&D en matière de chimie et biochimie grâce à l’acquisition de la société BEVIL en 2000. Leader européen du marché de l’entretien de la fosse septique, elle affiche quelques brevets en produits biologiques.
Récompensée en 2003 par le prix de l’innovation en biotechnologie et en 2008 par le prix Gazelle décerné par le magazine Trends Tendance, CHEMBO s’exporte dans plus de 20 pays. Outre la fabrication de gammes de produits sous sa propre marque, elle fabrique également pour compte de tiers sous les marques Eparcyl, Vigor, Starwax, Apta (Marque Intermarché), Syphon, Coteka, Diavolina (Italie), …
A la demande de son père, Coralie Boulez va commencer par se charger de la reprise en main de Mondo Chemicals que Jean-Pierre Boulez avait acheté en 1994. Puis, avec son mari Ismaël Djelassi, elle rachète Spechim en 2012 et, tout dernièrement, le fonds de commerce de la société Fabel (produits d’entretien bois, meubles jardins, intérieur-extérieur). Et au décès de son père, le couple rachète les parts que la sœur de Coralie Boulez détenait dans Chembo.
Aujourd’hui, les entités – toutes indépendantes -, à Tournai et à Gembloux, fonctionnent bien. « En 5 ans, on a remis de l’ordre. Au total, on emploie 90 personnes pour un chiffre d’affaires global de 21 millions d’euros. Le plan ? On double le chiffre d’affaires dans 5 ans ! ».
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Par l’équipe de rédaction InnovaTech
Sources : l’équipe de rédaction InnovaTech, « Coralie Boulez : elle fait rentrer ses rêves dans des tableurs », Inspirations,news et dossiers , InnovaTech, 09 mars 2018